DÉJEUNER EN PAIX

Maman comme vous, je dois gérer le repas des enfants, et tenir de compte de leurs âges, leurs tempéraments, leurs goûts, des impératifs d’horaire,…. Bref, autant résoudre une équation du 4ème degré à deux inconnues ! ( aucune idée si ça existe vraiment, j’ai un bac Littéraire 😉 )

Voila quelques astuces pour essayer de résoudre cette équation !

Bonus, le titre c’est bien sûr la chanson de Stephan Eicher, « Déjeuner en paix » pour ceux qui aiment bien je la mets là, et si vous appréciez la chanson française faites un tour sur mon article de la famille nombreuse, vous serez servis !

AVANT DE SE METTRE A TABLE

Avant que je me « mette à table » pour vous parlez de mon organisation, un petit message de prévention me semble la bienvenue : tout ce que je propose ou décris ici est le fruit de mon expérience et correspond à mes priorités.

On ne sera pas tous d’accord, et le repas est le lieu de tous les débats : forcer à manger ou pas, la définition d’un repas équilibré, écran ou pas d’écran, manger avec eux ou non,…

Cet article est l’occasion de réfléchir et de pourquoi pas de piocher des idées qui vous parlent.

Bonne lecture !

AVEC QUOI ON MANGE ?

LA DME (Diversification menée par l’enfant, article à venir !)

En dessous d’un certain âge, on va pas se mentir, leurs premiers ustensiles c’est leurs doigts. Et depuis que j’ai découvert la DME pour ma deuxième, je trouve ça tellement plus pratique !

Au delà des autres bienfaits de la méthode, le plus gros avantage pour moi c’est l’autonomie de l’enfant. Avec 5 enfants dont certains très rapprochés, le fait de pouvoir laisser le bébé manger seul et tripatouiller, ça l’occupe et ça libère pour s’occuper des autres.

L’inconvénient ? c’est salissant ! voir très salissant selon les enfants et les aliments.

le repas des enfants
Ma 4éme qui teste les spaghettis, et qui a décidé de se coiffer avec 😉

Quand ils grandissent, je privéligie les assiettes en plastique ou mélamine, et des bols surtout, avec des cuillières et fourchettes adaptées à l’âge. J’ai testé les assiettes avec ventouse et je n’ai pas du tout aimé, l’enfant s’énerve dessus (en tout cas les miens 🙂 ) et au final j’ai plus vite fait de leur apprendre à ne rien jeter par terre.

Pour la transition entre le verre et le biberon, les tasses Miracle 360 de Munchkin (je galère un peu avec le nom !) sont très biens, 0 fuite en cas de renversement accidentel et facile à nettoyer.

Je laisse les enfants manger avec leurs doigts au moins jusqu’à trois ans sans problème, tout en commençant à leur donner fourchettes et cuillières pour s’habituer tranquillement. Les plus grands peuvent aussi manger avec leur mains certains aliments genre frites, pizzas,…

Ce qui a été mis en place c’est « si vous voulez manger avec les mains, vous demandez avant ».

Ce qui nous permet de jauger selon l’aliment, le degré de propreté souhaité à l’issu du repas, et le contexte (au resto ou chez tata Ginette on évite 😉 )

L’avantage aussi de ces assiettes et bols en plastique, c’est qu’il peuvent aider pour débarasser sans risque de casser.

Pour ce qui est des serviettes, bavoirs, torchons, …. J’essaie de proposer un juste milieu : quand c’est vraiment salissant, ou qu’ils sont tout propres, et pour les plus petits, je fait « tourner les serviettes » (comme dirait un grand chanteur/philosophe).

Pour les plus grands ils ont des débarbouillettes à disposition, et voila !

DANS QUOI ON MANGE ?

Comme on a beaucoup déménagé, plusieurs fois on a du revendre et tout racheter, et faire avec les moyens du bord. Le maître mot étant l’adaptation 🙂. Au final, après avoir eu plusieurs chaises hautes classiques, qui prennent pas mal de place, difficiles à nettoyer, difficiles à plier, et souvent moches, j’ai adopté les chaises évolutives ! J’en ai eu des versions pas chères mais dont la peinture est partie à vitesse grand V. J’utilise maintenant pour mes 4 derniers les chaises Hauck, qui vont de la naissance à l’âge adulte.

C’est un peu plus cher, mais ça vaut vraiment le coup.

Quand on doit manger en dehors de chez nous, on utilisait 2 réhaussseurs Béaba gonflables, au final je trouvais ça pas hyper stable, pas si pratique à gonfler et c**** à nettoyer. Du coup j’ai basculé vers un réhausseur pliable Chicco, qui a 3 hauteurs, se plie, se transporte et se lave facilement.

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Le mien qui a quelques années et qui est toujours en service.

QU’EST QU’ON MANGE ?

Alors là, il y a beaucoup d’avis, de goûts, de situations,…

Pour moi, c’est les mêmes mots qui reviennent : A-D-A-P-T-A-T-I-O-N, simplicité et pragmatisme. Il y a tellement de paramètres à prendre en compte, que c’est difficile de plaquer un fonctionnement qui marche pour une famille sur une autre !

Il faut prendre en compte :

  • le budget dispo pour les repas
  • les magasins alentours
  • le temps dispo pour cuisiner
  • les particularités de chacun (allergie, maladie,…)
  • les envies et le goût pour la cuisine
  • les goûts
  • le nombre de repas à préparer
  • l’âge des enfants
  • le matériel de cuisine dispo

Et j’ai pas fini la liste !

Du coup pour nous ça donne : cuisine simple, repas faciles, rapides et simples (je l’ai déja dit non ??)

le repas des enfants
Un petit exemple : poisson pané et riz

J’ai fait un article sur les courses qui explique comment on s’organise un peu plus en détails, mais on fait en sorte d’avoir au moins 3 repas tout prêts pour les jours de flemme ( sachant qu’on fait l’école à la maison et qu’on travaille à la maison, donc tous les repas sont pris à la maison)

Pour mon premier, avant de faire la DME et en dépannage après, je leur donnais des petits pots du commerce. J’ai tenté un moment de faire mes propres petits pots, mais j’ai du me rendre à l’évidence : j’aime pas ça, et du coup l’énergie dépensée dedans ne valait pas les résultats douteux que j’obtenais.

J’ai régulièrement des doutes sur la qualité des repas, des « il faudrait que », « ils mangent pas assez de fruits et légumes,… » « c’est pas assez varié »,…

Quand c’est le cas, je vais chercher mon mari, et on se refait un petit point sur les repas : est ce qu’il y a des choses à changer ou est ce que j’ai juste un coup de panique ?

J’ai grandement laché prise sur le sujet, l’important étant qu’ils soient en bonne santé et qu’ils soient nourris à leur faim.

Ma petite astuce c’est de faire des repas avec une présentation un peu rigolote, ça plaît tout de suite aux enfants.

POURQUOI ON MANGE, POURQUOI DE CETTE MANIERE ?

Nous avons mis en place des apprentissages « propédeutiques » (des connaissances qui préparent à une étude plus approfondie d’un sujet), adaptés à leurs âges :

  • Le fonctionnement du corps et son besoin en énergie
  • Les types d’aliments et leurs utilités (on a schématisé en deux grandes catégorie : ceux pour l’énérgie et ceux pour le goût)
  • La gestion d’une sensation, un goût qu’on aime pas (respirer, mélanger avec autre chose,…)
  • Des notions sur l’excès et ses conséquences (trop manger fait mal au ventre, ne permet pas de profiter dans le temps d’un aliment qu’on aime bien par exemple)
  • Les grands principes d’hygiène.
  • Des explications sur le planning et pourquoi on finit de manger à telle heure (impératif de travail, sieste pour les petits, activité prévue,…)
  • Les principes d’entraide et leurs utilités (faire leur part à leur niveau, participer à la vie de famille, s’entraider)
  • Les règles pour bien s’entendre (si on parle tous en même temps ça marche pas, si on parle pas correctement non plus,…)
  • Il y a des moments pour chaque chose et chaque chose a son moment (j’aime bien cette punchline 😉 )
  • Les plus grands ont un rôle à jouer en tant que frères et soeurs (on est très clair sur leur place, ils ne sont pas des parents bis)

COMMENT ON MANGE ?

Cette question a autant de réponses que de familles , je vais aborder ici ce qui fonctionne pour nous concrètement (pour l’instant 🙂 ).

Les apprentissages évoqués dans la partie précédente servent de supports pour les grandes « règles » données aux enfants :

  • Même si on aime pas, on mange quand même un peu.
  • Pas d’obligation de finir l’assiette, mais nous définissons une quantité à manger.
  • On parle doucement, et au bout de la deuxième remarque à un enfant qui parle trop fort c’est 2 minutes sans parler pour lui pour se calmer.
  • On oublie pas de manger en même temps qu’on discute (plusieurs rappels necessaires surtout pour les plus petits)
  • On se parle correctement, et chacun son tour. Les parents sont là pour réguler si les tours ne sont pas respectés.
  • On débarasse son assiette à la fin du repas et on se nettoie tout seul (à partir de 4-5 ans, avant les parents aident).
  • On ne joue pas à table, ce n’est pas le moment.
  • Les plus grands font attention à leurs conversations, qui peuvent ne pas être adaptées aux plus petits.
  • Les deux plus grands donnent un coup de main aux autres pour ouvrir les yaourts, remplir l’eau,…

le repas des enfants

AVEC QUI ON MANGE ?

Je ne suis pas une fan des repas tous ensemble à tout prix, comme vous pourrez le lire dans cet article .

A l’heure actuelle les enfants mangent ensemble, et je mange de mon côté dans la cuisine avec un oeil sur ce qu’il se passe, mon mari mange souvent après ou sur le canapé, avec un oeil aussi sur ce qu’il se passe.

Quand nous avons des gens à la maison, on garde majoritairement le même système, ou on privilégie les « apéros dinatoires », en mode canapés autour de la table de basse.

Je sais que je risque d’ouvrir un débat houleux (qui aura son article à part entière), mais souvent on met de la musique ou des génériques en fond sur la télévision.

Le matin ils prennent leur petit dejeuner en regardant des dessins animés (choisis par nos soins, sans pub).

le repas des enfants

ET LES PIQUE-NIQUES ?

Alors j’ai fait une partie spéciale parce que j’avoue, je suis fan des pique-niques, partout, tout le temps.

Et pour que ça se passe le mieux possible, je prépare à l’avance le sandwich avec chacun une assiette (et des chhhiiippps bien sûr!). Avant 3 ans les plus petits restent dans la poussette ou sur moi. Je prévois des choses simples , j’ai banni tomate, banane et autres aliments à haut risque de fuite non désirée.

J’ai aussi grave laché sur le côté « oh mon dieu il mange le truc qui est tombé, et il y a un peu de terre/sable dessus », evidemment je vous rassure si c’est trop crade c’est mort ( je prévois toujours un ou deux sandwichs en plus 😉 )

Allez, place aux images !

le repas des enfants
Les petits bols et les positions cheloues

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En rando

Le repas des enfants on pourrait en parler des heures, parce qu’en fait ça recoupe plein d’autres sujets ! Pour faire simple, je pense que c’est la même démarche que dans les autres aspects de l’éducation : tester, s’adapter, et recommencer !