SAVOIR éCHANGER SUR L’éDUCATION DE NOS ENFANTS
Maman comme vous, je me suis retrouvée plus d’une fois à devoir justifier et défendre mes choix.
Autant vous dire qu’avec notre parcours atypique : 5 enfants assez rapprochés, école à la maison, couple mixte, parcours professionnel différent, accouchement à domicile, portage, allaitement,… J’ai rencontré beaucoup de situations, avec des personnes plus ou moins proches, où on était pas d’accord sur l’éducation à donner à ses enfants !
J’en suis arrivée à me poser systématiquement les questions suivantes :
Qui est la personne ?
C’est un proche ? C’est un sujet particulièrement sensible pour elle ? C’est quelqu’un qui a un pouvoir sur moi ?
Pourquoi elle me dit les choses ?
Elle essaie de m’aider ? Elle me juge ? Elle a peur ? Elle essaie de comprendre ?
Comment elle me les dit ?
Elle me parle avec respect ? Elle est agressive ? méprisante ? Son énergie et son attitude sont différentes de ses mots ?
Pour répondre à ces questions il y a des « marqueurs », comme les émotions qui montent en nous à ce moment là, le champ lexical de la personne qui parle, sa posture physique, les sous-entendus,…
On peut ainsi repérer plus facilement si il s’agit d’une vraie discussion, enrichissante et argumentée, où si ce n’est pas la peine de parler. Dans ce dernier cas il y a trois solutions selon moi : se taire (changer de sujet, attendre que l’autre s’épuise,…) mettre des limites ( dire à l’autre que sa manière de parler n’est pas corrrecte, le mettre face aux conséquences de ce qu’il dit,…), s’éloigner (aller prendre l’air, et quand c’est trop répétitif, prendre ses distances avec la personne).
C’est une chose de s’assumer devant des personnes plus ou moins lointaines, mais une autre de le faire avec nos parents, amis,… beaucoup plus proches. La différence c’est que je vais être plus indulgente, mais sans me faire marcher dessus non plus !
C’est un équilibre à trouver, et ce rappel intérieur m’aide à moins me laisser emporter par mes émotions pour tenir une position juste qui me convient.
Si vous avez bien compris, au final le problème n’est pas tellement de ne pas être d’accord avec son entourage, mais comment l’entourage communique et comment on va le vivre intérieurement. On restera les parents de l’enfant quoiqu’il arrive, mais ce qui n’est pas négociable c’est l’agression, le mépris,…
Le but est de garantir ensemble des échanges qualitatifs (et oui il faut aussi appliquer à soi même ce qu’on demande à l’autre !) . Cela va permettre de prendre en compte les remarques des autres correctement dites, de pouvoir changer, et si on est pas d’accord, on peut continuer la relation dans de bonnes conditions.